Disons le direct : Andros est une de mes îles grecques préférées !
Contrairement à la plupart de ses acolytes des cyclades c’est une île verdoyante. Et si ce n’est pas encore la plus connue de la bande, je pense qu’elle va pas tarder à le devenir. L’île est d’une beauté à couper le souffle, elle allie montagnes, vallées verdoyantes et plages paradisiaques. A la diversité des paysages s’ajoutent celle des activités : randonnées, gastronomie locale, musées et nightlife, il y en a pour tous les goûts.
Je suis pas la seule à le dire d’ailleurs, parce que le Guardian l’a placée en tête de son classement l’année dernière. Et comme ce qui fait son charme, c’est justement qu’elle a été jusqu’ici plutôt épargnée par le tourisme de masse, je pense que c’est le moment pour toi d’y aller !
Andros est facile d’accès
Andros est la deuxième île la plus grande des cyclades après Naxos. Elle se situe en mer Egée, à l’est de l’Attique (et donc d’Athènes), juste au-dessus de Tinos.
Il n’y a pas d’aéroport, mais l’île est facile d’accès depuis Athènes :
– Compte 2h de bateau depuis le port de Rafina
– Et environ 45 minutes de voiture pour rejoindre Rafina depuis Athènes (ou 1h15 en bus (KTEL) depuis la station de metro Nomismatokopio, 30 minutes depuis l’aéroport).
Une fois sur place, comme dans la plupart des îles grecques, le plus facile est de louer une voiture pour se déplacer. Mais c’est carrément possible aussi de tout faire en bus/taxi, voire à pied puisqu’il y a de très chouettes chemins de rando qui parcourent l’île. Ca demande évidemment un peu de patience, mais c’est faisable.
Les horaires de bus se trouvent ici, je te recommande de passer un petit coup de fil en amont, particulièrement si tu voyages hors saison.
Mais reste malgré tout encore préservée
Andros est une île d’armateurs, et a priori ils ont jalousement gardé leur île pendant des dizaines d’années, ce qui explique que malgré sa proximité avec Athènes elle soit restée relativement peu touristique. Ca lui vaut aujourd’hui une réputation de snob, peut être pas tout à fait à tort d’ailleurs. Mais donc elle a échappé (en tout cas pour le moment) au développement d’infrastructures touristiques de masse, et c’est très bien comme ça. Ca implique néanmoins que tu t’organises en avance si tu souhaites t’y rendre pendant l’été, les choix d’hébergement étant relativement restreints.
Se baigner !
Et niveau baignade, Andros c’est le perpétuel dilemme : plages paradisiaques ou cascades qui en jettent ? L’île est en effet jalonnée de rivières qui, même au plus fort de l’été, offrent des spots de baignade appréciables : tu y trouveras de l’ombre, de l’eau fraiche et surtout de l’eau douce mon capitaine !
Les plus téméraires pourront jouer à tarzan et sauter dans une eau cristalline pendant que les autres pourront profiter de la clim naturelle pour lire tranquillement.
Cascades d’Achla
Mon spot secret de baignade se mérite : il est accessible via le chemin de rando 6 à partir du monastère d’Agiou Nikolaou, direction Vourkoti. A un moment tu vas arriver à un pont, le chemin continue de l’autre côté, mais toi tu vas gentiment remonter la rivière pendant environ 20 minutes. Les cascades sont splendides, tu ne pourras pas les louper !

Côté plages, celles situées à l’est sont pour moi les plus jolies, mais elles sont souvent également un peu plus difficiles d’accès, sans aménagement et peuvent être exposées au vent (en été notamment le Meltem souffle pas mal !).

Mon numéro 1 : la plage d’Achla. Sable fin, eaux turquoises et petite église trop mignonne qui borde la mer au programme. Généralement peu de monde, vu que le chemin d’accès est sinueux, ça en dissuade certains. Moi je te recommande de laisser ta voiture au monastère d’Agiou Nikolaou et de prendre le chemin de rando 6 qui part de là. Compte 1h30 environ, elle se mérite cette plage mais la balade est chouette et la baignade à l’arrivée est encore meilleure après l’effort.
Les autres plages sympatoches :
– La plage de Vori : pas d’aménagement et route d’accès un peu sinueuse mais pas très longue. Si tu longes le sentier sur la droite tu pourras apercevoir un bateau échoué.
– La plage de Piso Gialia : très belle plage avec transats et bars/restau.
– Milos, la plage de la Chora (village principal de l’île) est aussi très chouette (ce n’est pas toujours le cas des plages à proximité des villages) et du coup c’est bien pratique pour piquer une tête avant de filer prendre l’apéro. En été il y a un bar de plage où tu peux siroter des cocktails et danser.
S’il y a du vent pendant ton séjour, opte pour les plages à l’ouest de l’île :
– Celle de Paleopolis si tu veux être tranquille (pas d’aménagement), tu peux en profiter pour voir les ruines du port de l’antiquité (paléopolis c’est la vieille ville) et le musée archéologique du même nom
– La plage de Delavoyas pas très loin de Batsi où tu trouveras transats et bar de plage
Il y a une trentaine de plages à Andros et pas une qui soit vilaine de toutes façons je dois dire !
Marcher à travers l’île
Si tu aimes la randonnée c’est clairement l’île parfaite pour toi (avec Tinos et Sifnos qui sont aussi un régal de ce côté là). Plus de 100km de chemins balisés parcourent l’île et traversent des vallées et des villages magnifiques !
C’est le fruit du travail de l’association Andros Routes qui restaure, marque et entretien les sentiers, la plupart du temps des anciens sentiers muletiers. Le site propose même des itinéraires sur plusieurs jours.
Le plus simple si tu utilises Google map c’est de télécharger directement les sentiers sur ton téléphone.

Évidemment c’est toujours plus facile au printemps ou à l’automne, quand il ne fait pas trop chaud. Mais si ça te va de te lever aux aurores pour marcher tôt le matin, en été c’est aussi à faire, et encore une fois si tu t’arranges pour gérer ton arrivée sur un coin de baignade c’est juste parfait.
Manger et prendre l’apéro
Andros est également réputée pour sa gastronomie locale. Evidemment comme dans la plupart des îles tu pourras manger poissons et fruits de mer, mais elle est plus connue pour ses plats de viande. Le plat traditionnel de l’île c’est la « Fourtalia » une omelette cuite dans de la graisse animale avec des pommes de terre et des saucisses (en toute légéreté bien sûr). Tu trouveras également plein de fromages locaux, la plupart au lait de chèvre : armexia, chloro, petroti, volaki et kopanisti par exemples. Enfin l’île produit de nombreux trésors : des olives bien sûr, mais aussi câpres, figues, noix, miel…

Mes bonnes adresses à Andros !
Endochora (Chora) : à mes yeux incontestablement le meilleur restaurant de la Chora (réservation indispensable donc). Cuisine simple mais fine, produits de saison et prix plus que corrects.
Platanos : là c’est surtout the place to be pour l’apéro, mais tu peux y manger un bout aussi la cuisine est correcte. C’est le cafenio (café / cantine grecque) de la place centrale, clairement complètement dans son jus et c’est pour ça qu’on l’aime ❤
Nonas (Chora) : restaurant de poissons et de fruits de mer réputé et face à la mer. Résa obligatoire !
Tou Jozef (Pitroforos) : une petite terrasse abritée au bord de la route où le temps ne semble pas avoir prise et où on mange très bien ! (visiter au passage le village de Pitroforos qui en jette !)
Asimoleuka (Ypsila) : des plats traditionnels et une vue incroyable. Réservation obligatoire en été.
Balkoni tou Aigaiou (Ano Aprovatou) : cuisine traditionnelle très chouette et vue à couper le souffle, particulièrement le soir au moment du coucher de soleil !
Un peu de culture !
Déjà l’architecture à Andros est un peu différente des autres îles de l’archipel, puisque les maisons possèdent de jolies tuiles rouges. Ensuite, et c’est un de ses grands points forts, on y trouve une offre culturelle très riche. On ne compte pas moins d’une dizaine de musées sur l’île, des théâtres et ciné de plein air, parfait pour t’occuper donc quand tu en as marre de chiller sur la plage !
Crédit affiche : Alexandros Melissinos’ shadow-puppet theatre group

Les sorties culturelles à ne pas louper !
Thếatre de la Chora : concerts (et notamment un festival pendant le mois d’août qui est chouette), pièces de théâtres et Karaghiósis, le célèbre théâtre d’ombres grec qui fera le bonheur des enfants (et sans doute aussi des grands).
Le plus simple pour récupérer les différents programmes rapidement c’est de faire un tour à l’office du tourisme (c’est parfois une vraie mission de trouver les informations en ligne).
Ciné de plein air Alex (Chora) : c’est parfois compliqué de trouver un film qui vaut le coup mais c’est toujours agréable de profiter d’un séjour en Grèce pour se faire un ciné en sirotant une bière !
Les musées intéressants :
Musée archéologique de la Chora : joli petit musée avec des pièces intéressantes.
Musée de l’olive (Pitrofos) : ça peut paraître ringard mais c’est un très chouette musée. Mieux vaut téléphoner en amont pour s’assurer des heures d’ouverture, surtout en hors saison.
Musée Goulandris (au passage, Goulandris était un armateur andriote, la fondation du même nom a ouvert plusieurs musées en Grèce) : musée d’art contemporain de la Chora. Expositions temporaires qui valent le coup également le plus souvent !
Voilà si après tout ça t’as pas envie de sauter direct dans un avion pour passer une semaine ou deux à Andros je t’avoue je comprends pas. Pour ma part j’hésite carrément à y emménager je dois dire.
Si tu cherches de l’aide pour organiser ton voyage ou si tu as un projet en tête qui concerne la Grèce, n’hésite pas à faire appel aux Yeux de Médée, c’est par ici que ça se passe.
Je te laisse avec une vidéo réalisé pour le festival international d’Andros qui donne un joli aperçu de l’île :